La mission de Bensallem Guessous auprès de Golda Meir à Jérusalem

Publié le par Yigal Bin-Nun



Les relations secrètes entre le Maroc et Israël entre 1956 et 1965

Yigal Bin-Nun

Les contacts assidus qu’ont entretenu divers émissaires israéliens et juifs avec le Palais Royal et l’opposition politique sont restés longtemps secrets. Les juifs marocains les soupçonnaient, mais n’en connaissaient pas la dimension. Grâce à l’accès à de nouvelles archives, le temps est venu de révéler entente judéo-musulmane établie par Mohamed V et développée par Hassan II. Les relations israélo-marocaines n’ont pas commencé dans les années 70, comme on pouvait le croire, mais plutôt dès l’accession du Maroc à son indépendance. D’abord ce furent des contacts concernant les droits des Juifs, l’octroi de passeports et le principe de la libre circulation. En août 1961, ce fut « l’accord de compromis » avec Hassan II permettant l’évacuation discrète,mais bien orchestrée de la communauté juive locale. Depuis février 1963 des relations étroites s’établirent entre l’état hébreu et le jeune pays arabe en occident musulman.

A ces relations diplomatiques prirent part des médiateurs israéliens tels que Jo Golan, qui vient de disparaître et André Chouraqui ; des personnalités juives locales restées dans l’ombre comme Sam Benazeraf et Isaac Cohen-Olivar, des français comme le commissaire Emile Benhamou, des chefs de la Misgeret et du Mossad : Yaaqov Caroz, David Shomron et Meir Amit et des dirigeants marocains comme Bensallem Guessous, le prince Moulay Ali, Abdelkader Ben Jelloun, Mehdi Ben Barka, Mahjoubi Aherdan, le colonel Mohamed Oufkir et son adjoint Ahmed Dlimi. Les efforts du souverain Hassan II et sa clairvoyance dans le domaine des relations internationales engendrèrent les prémisses de l’accord de paix entre l'Égypte et Israël, précédés par les entretiens qui se déroulèrent au Palais Royal d’Ifrane.
Est-il temps de révéler les circonstances de la disparition du leader progressiste Ben Barka, de sa mort et du lieu où repose son corps ? Ni la France ni le Maroc n’ont encore décidé de le faire. La presse et les maisons d’éditions en France regorgent de versions erronées sur cette affaire à laquelle prirent part quatre Etats.

Est-ce que M. Bin-Nun est en mesure de nous dire quel fut le rôle du Mossad dans l'assassinat de notre ami Ben Barka ? En tout cas, le "Centre communautaire" n'a pas affiché le résumé des conférences qu'il a dû prononcer entre janvier et juin 2004

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